---------------------------- Original Message ---------------------------- Subject: TR: Le Royaume-Uni prépare l'accès en open access aux résultats de la recherche, un « bouleversement sismique pour l'édition scientifique » From: Plé Marie-France (Mme) <***@polytechnique.edu> Date: Fri, May 4, 2012 3:59 pm To: "Laboratoires de l'Ecole Polytechnique [liste de distribution]" <***@polytechnique.fr> -------------------------------------------------------------------------- e : <***@paristech.fr> Date : 4 mai 2012 11:31:36 HAEC À : *** Objet : Le Royaume-Uni prépare l'accès en open access aux résultats de la recherche, un « bouleversement sismique pour l'édition scientifique » Chères Collègues, Chers Collègues, Pour votre information cette dépêche de l'AEF. Très cordialement Alain B Le Royaume-Uni prépare l'accès en open access aux résultats de la recherche, un « bouleversement sismique pour l'édition scientifique » · À lire aussi L'université d'Harvard appelle à éviter les éditeurs scientifiques aux « tarifs prohibitifs » et à « donner du prestige à l'open-access » AEF n° 165951 du jeudi 26 avril 2012 - RI Elsevier : boycotté par près de 7 500 chercheurs, l'éditeur scientifique retire son soutien au projet de loi américain « Research work act » AEF n° 163127 du lundi 27 février 2012 - RI Elsevier : plus de 6 000 chercheurs boycottent l'éditeur scientifique en réaction à ses « pratiques commerciales » AEF n° 162564 du mercredi 15 février 2012 - RI Elsevier : « Nous proposerons à Couperin à la fin de 2012 un modèle économique alternatif » (Youngsuk Chi, président du comité de direction) AEF n° 154040 du mercredi 7 septembre 2011 - RI Négocier avec Elsevier a été « très douloureux, long, pénible, et nous a mis les nerfs à vif » (Raymond Bérard, Abes) AEF n° 150114 du mardi 17 mai 2011 - RI UPMC-Elsevier : vers un « modèle économique alternatif » à dimension européenne AEF n° 146211 du mardi 1 mars 2011 - RI « Le gouvernement s'est engagé sur le principe d'un accès public aux résultats de recherche financés par l'argent public. [...] Les contribuables qui financent la recherche scientifique doivent pouvoir y avoir accès. » C'est ce que déclare David Willetts, le ministre britannique des Universités et de la Science dans un discours prononcé mercredi 2 mai 2012 à l'occasion de la conférence annuelle des éditeurs, dans lequel il annonce officiellement le projet du gouvernement britannique de développer un site en open-access [accès libre] pour la recherche financée par l'argent public. La veille, dans une tribune parue dans le quotidien britannique « The Guardian », David Willetts promet un « bouleversement sismique pour l'édition scientifique » et annoncé « avoir fait appel » aux services du co-fondateur de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, Jimmy Wales. « Il nous conseillera sur les normes communes à valider et à mettre en place pour que l'open-access soit un succès, et nous aidera aussi à nous assurer que le nouveau portail financé par le gouvernement pour mettre en ligne les travaux de recherche promeut vraiment le dialogue et la participation de tous », précise le ministre. Le portail devrait être en service d'ici deux ans, selon « The Guardian ». Le quotidien replace ces déclarations dans le contexte de ce qu'il appelle « le printemps académique ». « 11 000 chercheurs ont signé un appel au boycott des revues de l'énorme éditeur scientifique Elsevier » (AEF n°162564 et 163127 ), rappelle le journal. « Et l'université d'Harvard (États-Unis), frustrée de l'augmentation continue des frais d'abonnement, a récemment encouragé les membres de ses facultés à mettre leurs travaux de recherche en accès libre dans des revues en open-access et à renoncer aux publications en accès payant » (AEF n°165951 ). « 250 % DE LECTORAT EN PLUS » POUR LES ARTICLES EN ACCÈS LIBRE « Si l'on compare les résultats aux financements accordés, [la recherche britannique] est simplement la plus productive du monde », déclare le ministre dans son discours aux éditeurs, avant de citer les résultats d'une récente étude de Reed Elsevier : « Avec 1 % de la population mondiale et 4 % des chercheurs de la planète, nous produisons 6 % des articles scientifiques mondiaux et 14 % de ceux qui sont les plus cités. Sur environ 1,7 million d'articles publiés dans le monde, 120 000 proviennent de la recherche britannique. » Dans son analyse publiée dans « The Guardian », David Willetts déclare s'attendre à ce que le développement de l'open-access soit « un bouleversement » et assure que ce ne sera pas pour autant « un saut dans l'inconnu ». Il évoque ainsi la fondation médicale Wellcome Trust, qui « exige que tous les travaux de recherche qu'elle finance soient disponibles en ligne en accès libre ». Le ministre cite également un rapport rendu public cette année par le Comité des États-Unis pour le développement économique qui « a conclu que la politique d'open-access de l'Institut national de la santé des États-Unis a accéléré la transition de la recherche fondamentale à la commercialisation, généré plus de poursuites des recherches engagées, et réduit le nombre de doublons ou d'impasses dans les champs de recherche - améliorant ainsi les retours sur investissement du gouvernement des États-Unis en matière de recherche ». Enfin, le ministre rapporte qu'un chercheur du nom de Philip Davis « a montré que quand les éditeurs mettent en accès libre des articles choisis au hasard sur leurs éditions en ligne, le lectorat de ceux-ci augmente jusqu'à 250 % ». « PERMETTRE AUX LECTEURS DE COMMENTER ET DE NOTER LES ARTICLES » « Passer d'une ère où les articles scientifiques financés par l'argent public sont cachés derrière des accès payants pendant la majeure partie de leur vie à une ère où ils seront disponibles gratuitement ne sera pas facile », précise le ministre. « Il y a des compromis clairs à trouver. Si ceux qui financent la recherche paient des revues en open-access en amont, que va-t-il advenir des chercheurs individuels qui ne peuvent pas s'acquitter de ces coûts ? Si nous améliorons l'accès du monde entier à la recherche britannique, que pourrions-nous recevoir en retour ? Est-ce que choisir l'open-access signifie qu'il faille proposer des avantages différents pour chaque discipline ? » Le ministre annonce avoir chargé Janet Finch, « une des scientifiques les plus expérimentées et les plus respectées du Royaume-Uni », de produire d'ici cet été un rapport « sur les étapes nécessaires pour mettre en place ce projet radical ». Il annonce également sa volonté « d'utiliser les nouvelles technologies pour permettre aux lecteurs de commenter et de noter les articles publiés, ce qui n'était pas possible auparavant, et pour développer de nouveaux canaux en ligne qui permettront aux chercheurs du monde entier de collaborer, de partager leurs données et de construire de nouveaux partenariats ».